280 appels en dix jours à la hotline "chiens dangereux"

Près de 140 propriétaires de chiens et 110 personnes n´en possédant pas ont composé le numéro de la ligne téléphonique mise en place le 1er novembre par l´Office vétérinaire fédéral (OVF). Les autres appels provenaient de communes et de médias, a précisé à l´ats Colette Pillonel de la hotline.

Insécurité

Ce sont les personnes qui n´ont pas de chiens qui se sentent le plus en danger, a-t-elle expliqué. Certains avouent ne plus oser se promener en toute liberté. Les propriétaires de petits chiens ont tout aussi peur. Ils craignent que des molosses n´agressent leur animal. En outre, de nombreux maîtres se considèrent comme des boucs émissaires et se plaignent d´avoir à répondre pour ceux qui n´ont pas d´emprise sur leurs chiens.

La faute aux maîtres

Pour près de 40 personnes, ce ne sont pas les chiens qui sont fautifs. Selon elles, il faut rendre responsables les propriétaires de chiens et les éleveurs plutôt que d´interdire certaines espèces. Seuls une dizaine d´interlocuteurs ont soutenu cette solution.

Sept personnes ont souhaité que la muselière ou la tenue en laisse soient obligatoires. Dix questions à la hotline ont tourné autour des puces électroniques ou des tatouages.

Vingt personnes ont estimé que les explications données aux enfants et aux adultes pour se comporter face aux chiens agressifs sont insuffisantes. Dans ce genre de cas, la hotline conseille de ne pas bouger, de ne pas crier et de ne pas regarder l´animal dans les yeux.

Rester calme

Yuval Tempelmann, un vétérinaire qui collabore à la hotline, demande aux promeneurs craintifs de rester calme lorsqu´un chien semble agressif. En effet, dans la majorité des cas, l´animal ne dépasse pas le stade des aboiements.

M. Tempelmann recommande aussi de ne pas laisser les enfants jouer seuls avec des chiens, même s´il s´agit de l´animal de la maison. Aux Etats-Unis, les chiffres révèlent que 80 % des cas de morsures ont lieu au domicile familial.

La hotline renvoie certains appels aux autorités communales ou à la police. Ainsi, Mme Pillonel conseille à ceux qui se sont fait mordre de s´annoncer aux autorités, même si la morsure n´est pas grave. Ce n´est qu´ainsi que des mesures adéquates pourront être prises.

(klei/sda)