Affrontements ethniques à Lagos: 55 morts et plus de 200 blessés

57 personnes ont été répertoriées par la Croix Rouge comme ayant été grièvement blessées, pour la plupart par des coups de machette et par balles. Plus de 200 maisons ont été incendiées et plus de 1'000 familles déplacées tandis que plus de 500 personnes ont été mises à l'abri dans une caserne militaire, a indiqué la Croix-Rouge.

Des soldats nigerians se sont joints aux forces de police pour faire face à de nouvelles émeutes. Mais la radio dément ses informations et affirme que la police a déserté la zone des affrontements.

Les affrontements entre Haoussas et Yorubas ont éclaté samedi entre des gangs de ces deux ethnies, autour d'une mosquée du quartier d'Idi-Araba (district de Mushin, au nord de Lagos). Ils sont survenus alors que la capitale économique se remet avec peine d'une explosion meurtrière d'un dépôt de munitions, qui a fait plus d'un millier de morts et des milliers de sans-abri le 27 janvier.

Le gouverneur de Lagos Bola Tinubu a condamné dimanche soir les dernières violences qui ont ensanglanté la métropole africaine de 10 à 13 millions d'habitants. Il a accusé les gangs des rues de Lagos d'en être les instigateurs.

Les conséquences tragiques de l'explosion du dépôt de munitions et les nouveaux affrontements inter-ethniques mettent une nouvelle fois en lumière la fragilité du Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, composé d'une mosaïque d'ethnies.

(sk/sda)