Afghanistan: discussions autour de la force internationale

"Le départ est prévu à 02H00 GMT de Grande-Bretagne", a déclaré samedi le colonel Karl-Henning Kröger, porte-parole du commandement de l´armée allemande. Cinq officiers allemands y prendront part, a-t-il ajouté.

Le colonel Kröger avait déjà indiqué vendredi soir que ce contingent d´avant-garde pourrait n´arriver à Kaboul que dans la nuit de la Saint-Sylvestre en raison de problèmes de sécurité à l´aéroport de Bagram, près de la capitale afghane.

Incertitude

Reflet de l´incertitude planant autour de la mission et des zones d´action de l´ISAF, des sources afghanes ont annoncé samedi un prochain déploiement sur Kandahar. Cette information a toutefois immédiatement été démentie de source britannique.

Vendredi les responsables militaires de seize pays contributeurs avaient continué à discuter à Londres de la "forme" à donner à la force. Une annonce devrait être faite "lundi ou mardi", selon le ministère britannique de la défense.

Selon une source européenne informée, l´ISAF devrait compter de 3000 à 4000 hommes et son déploiement devrait être terminé à la mi-janvier.

Le principe de cette force mandatée par l´ONU a été adopté lors des accords inter-afghans de Bonn du 5 décembre. Mais ses modalités font l´objet de tergiversations, d´abord autour des effectifs, puis des missions. Une partie du gouvernement afghan, notamment le ministre de la défense, les souhaitent limités.

Quelques éléments précurseurs britanniques, dont une centaine d´hommes basés à l´ambassade de Grande-Bretagne à Kaboul, sont arrivées à Kaboul en fin de semaine dernière, pour participer à la surveillance de la cérémonie d´investiture du nouveau gouvernement. Depuis, elles ont été vues en train de patrouiller discrètement dans la ville, à pied ou en voiture.

(bb/sda)