Ariel Sharon aux Etats-Unis: il tente de calmer le jeu

Peu avant son départ, M. Sharon a souligné au cours d'une brève allocution à l'aéroport Ben Gourion près de Tel-Aviv que sa visite était destinée «à renforcer les relations spéciales entre Israël et les Etats-Unis».

Autre intention: présenter au président George W. Bush et à son administration «les valeurs et les positions de mon gouvernement sur le Moyen Orient, nos relations avec nos voisins et l'avenir du processus politique», a-t-il ajouté.

Plusieurs entretiens

«Israël est uni, et veut la paix et la sécurité. Nous croyons au principe selon lequel le règlement des divergences et des conflits doit se faire par des moyens pacifiques et les négociations», a également déclaré M. Sharon.

Durant les quatre jours de sa visite, le premier ministre israélien doit s'entretenir avec le secrétaire d'Etat Colin Powell, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, Mme Condoleezza Rice du Conseil national de sécurité et le chef de la CIA George Tennet.

Il rencontrera mardi le président Bush. Un entretien est prévu mercredi à New York avec le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan.

Selon la radio militaire, M. Sharon va profiter de cette visite pour présenter son plan pour les négociations avec les Palestiniens. Il veut obtenir une période de calme de trois mois des Palestiniens au terme de laquelle des négociations sur des «arrangements intérimaires à long terme» permettant d'instaurer un état de non-belligérance pourraient commencer, a ajouté la radio.

Reprise de dialogue

Sur le terrain, des responsables des services de sécurité israéliens et palestiniens ont repris un discret dialogue pour tenter de calmer le jeu. Avant son départ, M. Sharon aurait en effet donné son feu vert à une rencontre samedi soir entre responsables des services de sécurité israéliens et palestiniens.

La radio militaire a précisé que la rencontre de samedi soir avait réuni le chef du service de sécurité intérieure (Shin Beth) Avi Dichter et le chef des services de renseignement palestiniens Amin El-Hindi à Erez, le principal point de passage entre la bande de Gaza et Israël.

(bb/sda)