L'ex-comptable des services de renseignement de l'armée encourt
une peine de réclusion, rappelle la Chambre d'accusation. Il aurait
détourné une somme de 8,8 millions de francs, sans que l'on sache
ce qu'il est advenu de quatre millions de francs.
Contacts à l'étranger
Il n'est pas possible d'exclure qu'il se serve de cet argent
aujourd'hui disparu pour s'établir à l'étranger. De plus, Dino
Bellasi a deux soeurs qui vivent l'une aux Etats-Unis et l'autre en
France. Par l'intermédiaire de son beau-frère, il a également noué
des contacts commerciaux au Caire.
Toujours dans le même contexte, la Chambre d'accusation relève
que l'ex-comptable possède des sociétés off-shore à Guernesey. Elle
précise que les enquêteurs ignorent, aujourd'hui encore, les
liquidités que Dino Bellasi pourrait se procurer par le biais de
ces firmes anglo-normandes.
Même avec une caution
Au vu de ces différents éléments, les juges fédéraux se refusent
à banaliser le risque de fuite, qui reste important même si Dino
Bellasi s'engageait à payer une caution ou à fournir des sûretés.
Ils jugent superflu d'examiner si un risque éventuel de collusion
pourrait s'ajouter au danger de fuite.
Entre mars 1994 et juillet 1999, Dino Bellasi aurait détourné
environ 8,8 millions de francs. Il est soupçonné d'escroquerie et
d'autres délits tels qu'abus de confiance, faux dans les titres
commis dans l'exercice de fonctions publiques, gestion déloyale des
intérêts publics, calomnie et blanchissage d'argent sale. (arrêt
8G.67/2000 du 6 décembre 2000)
(bb/sda)