L'EuroSong fait toujours rêver les foules. Créé en 1956 à Lugano,
ce concours annuel est l'une des plus anciennes émissions de
télévision. Et si certains la trouvent ringarde, d'autres la
perçoivent comme une fantaisie à prendre au second degré.
Ces joutes musicales sont «le plus grand événement» jamais organisé
en Estonie, assurent les organisateurs. Le budget du concours
avoisine 122 millions de couronnes estoniennes (11,3 millions de
francs). Ce qui explique sans doute pourquoi le prix du billet pour
la soirée coûte si cher: entre 465 et 930 francs.
La soirée se déroulera dans une halle pouvant accueillir 6400
personnes. Des tentes dressées à proximité abriteront les quelque
1000 journalistes attendus et les loges des artistes. En outre,
tout un dispositif de sécurité a été mis en place. Des centaines de
policiers parfois accompagnés de chiens patrouillent sur le site.
Les concurrents, dont un groupe de travestis pour la Slovénie,
auront samedi trois minutes pour convaincre. Le règlement est
formel, chaque chanson ne doit pas dépasser les trois minutes.
Francine Jordi défendra les chances de la Suisse avec «Dans le
jardin de mon âme». L'artiste bernoise a choisi le français pour
écrire sa ballade sentimentale «car la langue est plus romantique!»
Connue outre-Sarine pour avoir gagné le Grand Prix de la Volksmusik
en 1998, la chanteuse est âgée de 24 ans.
(bb/sda)