La mère est désormais placée sous mandat d'arrêt et inculpée
d'homicide, a indiqué la police lausannoise. Elle a été placée en
détention préventive, où elle bénéficie d'un important soutien
psychologique.
L'enquête conduite par le juge d'instruction de Lausanne permet
déjà de mieux comprendre ce qui s'est passé durant la nuit du 13 au
14 février. La veille, le mardi 12, les parents s'étaient
querellés. La dispute avait conduit à l'intervention de Police
Secours.
La femme ne souhaitant pas se retrouver seule avec son mari,
celui-ci avait accepté de quitter le domicile familial. Le mercredi
matin, les parents avaient convenu de maintenir provisoirement une
certaine distance entre eux, le mari logeant quelque temps
ailleurs.
A un moment indéterminé, probablement en fin de soirée mercredi, il
semble que la mère a été victime d'une peur panique à l'idée des
effets d'une séparation d'avec son mari sur leurs filles. Rien ne
permet pour le moment d'expliquer cette peur.
L'enquête a permis de constater que la mère avait pris toutes les
dispositions pour se donner la mort sitôt après avoir tué sa fille
cadette d'un coup de couteau pendant son sommeil. C'est
probablement l'effet plus rapide que prévu de somnifères qu'elle
aurait absorbés qui l'a empêchée de réaliser son plan.
Quant à la fille aînée, âgée de 14 ans, elle a été prise rapidement
en charge par les spécialistes du Service de protection de la
jeunesse. Elle bénéficie également d'un soutien psychologique.
C'est elle qui avait donné l'alarme dans la nuit.
(kil/sda)