L'avion de Crossair saisi à Nice a été restitué

La décision du juge de lever la saisie de l'appareil a été prise à 21h30, après au moins quatre heures de négociations. Crossair a fait valoir que la réquisition de l'appareil était illégale. Les frais entraînés par la saisie n'ont pas encore été évalués.

Les seize vols de la journée à destination de la France ont toutefois été effectués sans problème. «Nous avons décidé de couvrir toutes les destinations prévues après avoir interrogé notre service juridique», a déclaré un porte-parole.

La saisie de l'Embraer 145 a été demandée par la société-mère d'Air Lib qui a repris AOM-Air Liberté à Swissair Group cet été. Air Lib réclame à Swissair les 90 millions de francs qu'elle lui doit encore.

Mais Swissair Group, qui détenait 49,5 % d'AOM-Air Liberté, est en sursis concordataire ainsi que plusieurs de ses filiales. A côté de la saisie de l'avion, Air Lib réclame 680 millions de francs en dommages et intérêts à Crossair, qu'elle considère comme la compagnie qui a succédé à Swissair.

En plus d'Air Lib, la compagnie belge Sabena et TAP Air Portugal ont ouvert des procédures à l'encontre de Swissair Group. Le patron de Crossair, André Dosé a déjà affirmé que Crossair ne pouvait être tenue pour responsable des dettes de Swissair.

(sk/sda)