L´équipe dirigeante du PS au complet

Agé de 47 ans, le journaliste et député au Grand Conseil uranais Reto Gamma succède à Jean-François Steiert qui a démissionné en octobre. Proche de la présidente du PS Christiane Brunner avec laquelle il a mené plusieurs campagnes pour la FTMH, il a obtenu 32 voix contre 28 à Peter Bosshard, son concurrent soutenu par les jeunes socialistes.

Reto Gamma avait dans un premier temps exclu de se présenter au poste pour une durée plus longue que la période transitoire. Mais on l´avait sollicité de revenir sur sa décision. Son concurrent Peter Bosshard (41 ans) a été secrétaire général de la Déclaration de Berne durant 14 ans. Il s´en est retiré avant de postuler au PS.

Des thèmes-phares

Le nouveau secrétaire général devra se concentrer sur trois à quatre thèmes politiques importants que choisira la direction du parti, la politique sociale et l´Europe, notamment, selon M. Gamma. "Nous devrons avoir le courage de ne plus vouloir nous engager tous azimuts", a-t-il ajouté.

Les Romands ont déjà su faire des choix, d´où leur efficacité. Le défi à relever: le PS devra être capable de défendre ses trois à quatre thèmes favoris en vue des élections fédérales de 2003. "Nous devons pour cela simplifier, clarifier et populariser notre discours", explique M. Gamma.

Journaliste et politicien

Reto Gamma a été pendant près de dix ans journaliste libre et a collaboré à la "Basler Zeitung", la "Berner Zeitung" ou le "Tages-Anzeiger". En 1987, il a créé un bureau de communication à Altdorf (UR). Il s´est engagé dans plusieurs campagnes de votations, notamment pour l´initiative des Alpes.

Au plan politique, Reto Gamma a fondé le "Kritisches Forum Uri" (KFU). A cette enseigne, il a été élu au parlement cantonal en 1992. Après la disparition du KFU, il a rejoint les rangs du PS uranais.

Pas de référendum

Fort de son soutien à l´initiative "Oui à l´Europe" soumise au vote populaire le 4 mars, le comité central du PS a renoncé par 41 voix contre 15 à soutenir le référendum contre la loi sur l´armée, qui prévoit l´armement des soldats pour assurer leur protection lors de missions à l´étranger.

Le comité central s´est ainsi rangé à l´avis de la présidente du PS. Celle-ci a relevé qu´il serait très difficile de communiquer une décision de non ouverture parallèlement à la campagne pour l´adhésion à l´UE. Il serait aussi très difficile de défendre un point de vue avec l´ASIN. Les socialistes étaient partagés entre le risque d´ouvrir la porte à une participation de l´armée suisse à des opérations de guerre dans le cadre de l´OTAN et la notion de solidarité qu´induit la participation de la Suisse à des opérations de maintien de la paix.

Deux autres recommandations

Pour les deux autres objets de la votation populaire du 4 mars, les socialistes ont recommandé le oui à l´initiative "Rues pour tous", lancée par l´Association transports et environnement (ATE), et la liberté de vote concernant l´initiative Denner "pour des médicaments à moindre prix".

Les socialistes ne se voient pas faire campagne ni aux côtés du grand distributeur ni avec l´industrie pharmaceutique. Mais ils sont partagés sur le fond. Ils craignent que le peuple ne comprenne pas que le PS s´oppose à un texte qui vise à baisser le prix des médicaments. Mais ils ne veulent pas d´une initiative qui remet en cause le libre choix de la thérapie.

(klei/sda)