La mort de Jonas Savimbi relance les espoirs de paix en Angola

Georges Valentim, ancien «ministre de la culture» de l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA) et proche de Jonas Savimbi, a estimé qu'il n'y avait personne pour succéder au chef de la guérilla. M. Savimbi a été tué lors de combats avec l'armée dans la province de Moxico (centre) où il s'était réfugié.

Son corps a été montré samedi à la presse. «Jonas Savimbi était vraiment un dictateur complet», a affirmé M. Valentim. Il estime qu'avec sa disparition, les maquisards de l'UNITA ne se battront plus comme le leur imposait leur leader.

Et même si la rébellion décidait de poursuivre sa lutte contre les Forces armées angolaises (FAA), les anciens proches de Jonas Savimbi estiment que les rebelles ne seraient pas en mesure de résister à l'actuelle offensive militaire massive des forces gouvernementales en l'absence de leur chef.

Analystes et hommes politiques à Luanda partagent dans l'ensemble cet avis. Ils soulignent qu'en devenant un simple parti d'opposition, une UNITA sans Savimbi aura du mal à faire face au parti au pouvoir, le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) du président José-Eduardo dos Santos, bien structuré. Le premier test aura lieu lors des élections que le régime de M. dos Santos souhaite organiser, une fois la paix revenue. L'UNITA et son candidat Jonas Savimbi avaient perdu les premières élections générales multipartites de 1992, face au MPLA du chef de l'Etat. Jonas Savimbi avait alors ordonné la reprise de la guerre.

(ba/sda)