Plusieurs des mesures préconisées par l'initiative sont déjà en
vigueur ou sont en passe de l'être dans le cadre de la révision de
la loi sur l'asile et de la loi sur le séjour et l'établissement
des étrangers, a déclaré le socialiste vaudois Pierre Tillmanns au
nom de la commission.
L'UDC proposait de ne pas entrer en matière sur une demande d'asile
lorsque le requérant est entré en Suisse en provenance d'un Etat
tiers réputé sûr. Plusieurs orateurs ont relevé que cela est
pratiquement inapplicable.
Le texte présentait aussi l'idée de réduire l'assistance sociale
apportée aux requérants d'asile et aux personnes admises
provisoirement. C'est difficilement envisageable, a estimé la
socialiste bernoise Ruth-Gaby Vermot: ces prestations sont déjà
inférieures de 20 % à celles dont bénéficie le reste de la
population.
Quant à la proposition de sanctionner les compagnies aériennes qui
transportent des requérants sans papiers valables, le Conseil
fédéral a déjà présenté un projet en ce sens - et qui va même plus
loin - dans la révision de la loi sur les étrangers.
Le peuple et les cantons auront le dernier mot sur cette
initiative, qui sera mise en votation. Elle a été déposée le 13
novembre 2000, munie de 107'438 signatures valables.
(sk/sda)