Le Pen au second tour: les partis suisses s'inquiètent

Dans plusieurs pays, des partis sont prêts à profiter d'un électorat «néo-conservateur et néo-nationaliste», a noté le porte-parole du Parti socialiste (PSS) Jean-Philippe Jeannerat. En Suisse, il y a eu une radicalisation à droite de l'Union démocratique du centre (UDC) et un raidissement du PRD et du PDC.

Pour Jean-Philippe Maître, chef du groupe parlementaire du PDC, la montée de l'extrême droite n'est pas un phénomène franco-français. Tirant le parallèle avec la Suisse, le démocrate-chrétien a déclaré que les «gens se reconnaissent dans l'UDC comme les Français dans Le Pen».

Le président du PRD Gerold Bührer a estimé que le résultat de Jean-Marie Le Pen est un «signal dangereux» révélant les «frustrations graves» des électeurs. Interrogé sur le parallèle avec la Suisse, M. Bührer a estimé qu'il fallait nuancer. Seules quelques sections de l'UDC peuvent être comparées au mouvement de Jean-Marie Le Pen.

L'UDC elle n'a pas voulu commenter les résultats du scrutin en France. «Cela ne nous concerne pas» a déclaré Gregor Rutz, secrétaire général. «Nous nous occupons essentiellement de la politique suisse», s'est-il contenté d'ajouter.

(kil/sda)