Mobilisation contre les propos de Jürg Scherrer

Cette manifestation a été organisée à l'appel des organisations et des partis signataires du «Manifeste pour une ville de Bienne ouverte au monde et tolérante». Des élus, des syndicalistes mais aussi un écrivain et un survivant de l'Holocauste vont prendre la parole pour défendre l'image d'une Bienne ouverte.

Les organisateurs de la manifestation estiment que les propos de ce membre de l'exécutif qualifiant les chambres à gaz de «détail de l'Histoire» sont non seulement intolérables mais ont aussi donné de Bienne une image négative. Un point de vue partagé par la majorité du Conseil municipal et du Conseil de ville.

Pour permettre aux élus de participer à cette mobilisation en faveur de la tolérance, le Conseil de ville suspendra sa séance durant une heure. Cette initiative a provoqué l'ire de la section biennoise du Parti de la liberté qui a déposé plainte contre la municipalité.

Le Parti de la liberté estime que le secrétariat du Conseil de ville a violé le règlement en invitant les élus à s'associer à une manifestation. Elle affirme que le président du législatif n'avait pas la compétence d'autoriser une interruption de séance. Le préfet du district de Bienne devra statuer sur cette plainte.

Depuis plusieurs semaines, la pression se fait de plus en plus forte sur Jürg Scherrer, qui fait l'objet d'une enquête de police pour une éventuelle violation de la loi contre le racisme. Le 11 mai, environ 500 personnes avaient défilé dans les rues de Bienne pour dénoncer l'installation de caméras de surveillance.

(bb/sda)