Moins d'un psychiatre pour 100 000 habitants

L'étude, issu du projet Atlas, lancé en octobre dernier, porte sur 181 pays. Elle est publiée à la veille de la journée mondiale de la santé, consacrée cette année à la santé mentale.

En moyenne, le monde compte moins d'un psychiatre pour 100 000 habitants. Les infirmiers spécialisés en psychiatrie sont moins de un pour 100 000 pour 46 % de la population mondiale.

Les pays africains disposent seulement d'environ 1200 psychiatres et 12 000 infirmiers spécialisés pour 620 millions d'habitants. La région européenne, elle, compte plus de 86 000 psychiatres et 280 000 infirmiers spécialisés pour 840 millions d'habitants, soit neuf psychiatres pour cent mille habitants.

En Amérique (nord et sud), la proportion est de 1,9 psychiatre pour cent mille habitants. En Asie, elle est équivalente aux chiffres africains.

Moins d'un lit pour dix mille habitants

Près des deux tiers de la population mondiale disposent de moins d'un lit pour dix mille habitants dans le domaine de la santé mentale. La moitié de ces lits se trouvent dans des hôpitaux psychiatriques.

Des 160 pays ayant fourni des informations sur ce sujet, 23 % n'ont pas de législation sur la santé mentale. Près de la moitié des législations existantes ont été formulées seulement au cours des dix dernières années.

Pas de prestations

Plus d'un quart des Etats ne prévoit aucune prestation publique pour les maladies mentales. Un grand nombre des pays qui versent des prestations ne fournissent qu'une aide limitée sous la forme d'une petite indemnité ou pension réservée aux fonctionnaires.

Dans 43 % des pays, il n'y a pas de programmes réguliers de formation aux soins de santé mentale destinés au personnel des soins de santé primaires. Plus de 25 % des pays ne disposent pas des trois médicaments de base le plus largement prescrits: un neuroleptique, un antidépresseur et un antiépileptique.

Plus de 27 % des gouvernements n'ont pas de système de notification des données pour la santé mentale. Le constat est sombre, conclut l'OMS: de graves pénuries le disputent à la négligence et à l'apathie. Dans le monde, plus de 400 millions de personnes souffrent de troubles mentaux ou de problèmes psychosociaux, selon l'OMS.

(kil/sda)