Le président de la Confédération Kaspar Villiger s'est félicité de
l'avancée importante tant pour la politique intérieure
qu'extérieure. Même s'il n'est pas écrasant, le résultat est clair,
a-t-il estimé.
Pour economiesuisse, le pays pourra sortir de son isolement en
matière de politique extérieure. La Suisse, qui est l'un des plus
grands contributeurs de l'ONU, acquiert maintenant sa pleine
responsabilité, écrit l'organisation patronale. Elle pourra faire
preuve d'ouverture et participer à des décisions internationales.
Pour Christiane Brunner, présidente du parti socialiste, ce vote
montre que «les mentalités changent dans notre pays». De son côté,
Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU s'est réjoui de l'issue
positive du scrutin et y voit «une profession de foi» de la Suisse
envers les Nations unies.
L'UDC par contre, parle de «mauvaise passe pour le pays». Selon son
président, Ueli Maurer, son parti «ne s'attendait pas à un refus en
votation populaire». L'UDC était seule contre le Conseil fédéral,
les autres partis et presque tous les médias, a déclaré M. Maurer.
Face à une telle constellation, la victoire était presque
impossible.
Le directeur de l'Association pour une Suisse indépendante et
neutre (ASIN) et coordinateur du comité des opposants, Hans Fehr, a
regretté ce oui et a déclaré que la lutte pour une Suisse
indépendante continuerait sans relâche. Près de la moitié des
votants n'ont pas gobé l'avalanche de propagande du Conseil
fédéral, a-t-il encore estimé.
(ba/sda)