Philippines: pas d'amnistie dans l'immédiat pour Estrada

«Nous laisserons la justice faire son travail de manière digne et sans cirque», a assuré devant la presse la nouvelle présidente. Mme Arroyo a prêté serment samedi comme nouveau chef de l'Etat.

Les accusations de corruption contre M. Estrada avaient conduit à l'ouverture d'un procès en destitution devant le Sénat. L'ajournement sine die de cette procédure en milieu de semaine avait mis le feu aux poudres, poussant des dizaines de milliers de Philippins dans les rues.

Soulagement dans la région

Plusieurs pays ont salué l'accession de Gloria Arroyo à la tête du pouvoir philippin. Le Japon lui a promis son soutien tout en espérant «qu'un nouveau gouvernement sera lancé sans heurt», a déclaré le ministre japonais des Affaires étrnagères Yohei Kono.

Les Etats-Unis ont aussi exprimé leur satisfaction après que la crise politique aux Philippines eut été résolue sans violence et en respectant la légalité. Tout comme l'Australie.

«Il devenait de plus en plus évident ces derniers jours qu'un transfert d'autorité du président Estrada vers sa vice-présidente était nécessaire pour sortir de l'impasse», a déclaré le Premier ministre John Howard. Canberra a souhaité à Mme Arroxo bonne chance face aux «énormes défis» qui l'attendent pour rétablir la stabilité politique dans l'archipel.

(kil/sda)