Projet de terminal de Täsch (VS): proche de la réalisation

Actuellement, les touristes qui se rendent à Zermatt doivent laisser leur voiture au parking de Täsch puis prendre la navette ferroviaire ou le taxi. Si les parking privés sont généralement couverts, le parking public est à ciel ouvert.

Le retour à Täsch réserve parfois des surprises: voitures recouvertes de neige ou surchauffées par le soleil. Le directeur du BVZ Bruno P. Melnik estime que la situation ne peut plus durer. Le projet de terminal y mettra un terme avec son parking couvert de 2250 places.

Les opposants qualifient ce projet de «mammouth». Ils sont contre un «parking surdimensionné qui engloutit les deniers publics et qui néglige la sécurité des voies d'accès», explique l'ancien conseiller communal Thomas Lauber. Le BVZ consacre chaque année environ le tiers de ses investissements à la sécurité, précise M. Melnik. «Avec ce projet, il s'agit d'améliorer la situation actuelle. Le parking sera financé de manière privée», ajoute encore M. Melnik. La compagnie ferroviaire se défend de vouloir concurrencer les privés.

Le directeur de la compagnie admet cependant qu'un projet de 100 millions de francs pour un village de 850 âmes peut être ressenti comme «surdimensionné». Mais sur le montant global, un tiers est prévu pour le renouvellement du matériel roulant, un autre tiers pour le parking et le solde pour l'aménagement de la gare.

Après plusieurs années de conflit, les tensions diminuent. Depuis le début 2000, un nouveau conseil communal est en place. Il semble mieux disposé à une collaboration avec le BVZ. Le président socialiste Kilian Imboden veut remplacer la polémique qui a sévi jusqu'ici par une politique constructive. La division du village découle également de la politique menée par le passé et pas seulement du projet de terminal. Il rappelle que le BVZ est le principal employeur du village.

(sda)