Réformes «radicales» au service de l'égalité des chances

Dans son premier grand discours de campagne, le chef du parti travailliste a résumé l'esprit de son programme électoral: «faire de la Grande-Bretagne une authentique méritocratie où les gens peuvent développer leurs talents au mieux, où nous ferons tomber toutes les barrières, tous les obstacles à notre grande idée, le développement du potentiel humain».

Plein emploi et investissements

Le premier ministre s'exprimait dans sa circonscription de Sedgefield, au nord-est de l'Angleterre. Il a résumé les grands objectifs de son deuxième mandat: la stabilité économique et le plein emploi, la poursuite des investissements dans les services publics, notamment l'éducation, la justice et le système de santé.

Le parti travailliste détaillera ses propositions concrètes mercredi, lors de la présentation de son manifeste électoral, intitulé «Des ambitions pour la Grande-Bretagne», a-t-il souligné.

M. Blair a aussi défendu le travail du «New Labour», un parti de gouvernement moderne conciliant efficacité économique et justice sociale. «Nous ne sommes pas des crypto-Thatchériens, ni des socialistes à l'ancienne mode», a-t-il souligné. «Nous voulons donner le pouvoir au peuple. Nous devrions célébrer non seulement ceux qui sont bien nés, mais aussi ce qui ont bien travaillé».

«Notre idéologie consiste à développer l'esprit humain jusqu'à ses limites naturelles, à construire la richesse et la prospérité de notre pays en puisant dans les capacités de chacun», a-t-il insisté.

Question fiscale

Dans la matinée, le premier ministre s'était dit confiant quant à un début de campagne que les journaux dominicaux jugent décevant voire calamiteux malgré des sondages toujours favorables. «Le résumé de cette première semaine, c'est que le public est derrière nous et que les médias sont un peu à côté de la plaque, moi ça me convient», a-t-il ironisé dans une interview à la BBC.

Interrogé sur la future politique fiscale du Labour, un sujet qui a dominé les premières passes d'armes de la campagne, M. Blair a déclaré qu'un futur gouvernement travailliste s'inscrirait dans la continuité de son premier mandat. Il a ainsi laissé entendre que le Labour - que la presse dit divisé sur ce dossier -n'augmenterait par les impôts sur le revenu en cas de victoire.

Le chef du gouvernement a dénoncé les promesses «opportunistes» des conservateurs. Le programme des tories prévoit notamment huit milliards de livres (environ 19,5 milliards de francs) d'allègement fiscal dont 3,4 milliards de francs consacré à une baisse des taxes sur l'essence.

(kil/sda)