Robinson craint pour le respect des droits de l'homme

«Les immeubles qui ont été détruits le 11 septembre peuvent être remplacés. Mais si les piliers du système international sont endommagés ou détruits, ils ne seront pas faciles à reconstruire», a affirmé Mary Robinson. Elle a souhaité que la Commission fasse de la réaffirmation des droits de l'homme sa priorité dans la foulée du 11 septembre.

Mary Robinson a renouvelé également dans son discours d'ouverture son appel au déploiement d'observateurs internationaux dans les territoires palestiniens occupés. Cet appel avait déjà été lancé l'an dernier, mais avait été rejeté à l'époque par Israël.

La Haut Commissaire a déploré que des informations fassent toujours état de sérieuses violations des droits de l'homme en Tchétchénie, de la part des deux parties. «Il est temps d'arrêter le cycle de la violence et de chercher un réglement politique», a-t-elle déclaré.

La Russie a commencé à poursuivre les responsables d'atrocités, mais «le nombre de jugements n'est pas en relation avec l'étendue des violations commises», a ajouté Mme Robinson. Elle s'est aussi inquiétée de l'insécurité persistante dans le nord de l'Afghanistan, de la violence en Colombie et des irrégularités du scrutin au Zimbabwe.

Mary Robinson a par ailleurs confirmé son départ dans six mois. Son mandat avait été prolongé d'un an l'an dernier. Plus de 3500 délégués prendront part d'ici le 26 avril aux travaux de la Commission, dont la session est présidée par l'ambassadeur de Pologne Krzysztof Jakubowski.

(bb/sda)