Ruth Dreifuss subit les attaques de la droite

Pour l'Union démocratique du centre (UDC), ce «nouvel échec» de Mme Dreifuss était programmé et la ministre porte une «lourde responsabilité» dans son rejet. Mais l'UDC critique surtout «le procédé» de la socialiste, qui avait informé le public de ses propositions avant d'en débattre au sein du gouvernement, selon son porte-parole Yves Bichsel.

L'échec de Mme Dreifuss n'est pas une surprise, relève Béatrice Wertli, porte-parole du Parti démocrate-chrétien (PDC). Dès le début, il était clair que ses propositions n'avaient pas le soutien des autres partis. Le PDC regrette cette présentation «inutile». Pour ce parti, mieux encadrer Mme Dreifuss dans le dossier de l'assurance maladie servirait sans doute la cause commune.

Les mesures proposées par la conseillère fédérale se présentaient sous un «emballage trompeur», juge le Parti radical-démocratique (PRD). Ces versements aux familles par «saupoudrage» n'offraient aucune garantie quant à la stabilisation des coûts de la santé, a affirmé la porte-parole Barbara Perriard.

Le Parti socialiste (PS) renvoie quant à lui la balle aux partis bourgeois. «C'est un report infiniment regrettable», déplore son porte-parole Jean-Philippe Jeannerat. La proposition de Mme Dreifuss d'une aide de 300 francs par an aux familles aurait permis un «allégement rapide de la pression sur la majorité des assurés», sans attendre la révision de la LAMal.

Mme Dreifuss n'abdiquera pas pour autant: elle tentera d'introduire ces mêmes propositions par voie parlementaire en les soumettant à la commission de la sécurité sociale et de la santé publique du National les 21 et 22 février.

(kil/sda)