Sommet de la femme arabe L´Intifada éclipse la condition féminine

Les épouses des dirigeants sont venues à la tribune clamer leur appui au soulèvement du peuple palestinien et saluer les "mères des martyrs palestiniens". "Nous élevons notre voix pour protester contre l´atroce injustice que subit le peuple palestinien", a déclaré Suzanne Moubarak, épouse du président égyptien, devant 19 délégations.

Elle a souligné que les participantes représentent "une voix puissante", la moitié de la population du monde arabe. La reine Rania de Jordanie, d´origine palestinienne, a assuré ses "frères palestiniens du soutien absolu de la Jordanie à leur cause". Elle a salué "majestueusement la mère palestinienne qui offre ses fils martyrs".

"Je lance un cri à la conscience humaine: Au nom du droit international, arrêtez ce crime commis contre le peuple palestinien", a lancé Souha Arafat, épouse du président palestinien Yasser Arafat. En tout, six premières dames participent à ce sommet de trois jours organisé sous l´égide de la Ligue arabe.

L´épouse du président tunisien, Leïla Ben Ali, a appelé pour sa part le sommet à créer un Comité arabe. Il serait chargé de prendre des mesures pour "protéger la femme et les enfants palestiniens".

L´Irak s´est également imposé lors de la séance. L´épouse du président soudanais, Fatma al-Béchir, a appelé à lever l´embargo imposé à Bagdad. Cet appel à "mettre un terme aux souffrances des femmes et des enfants irakiens" a été rejoint par la délégation syrienne.

Les participantes ont timidement abordé la question de l´évolution de la femme dans la société islamiques. "Le plus grave des défis provient de la société elle-même, d´idées reçues et de craintes dénuées de tout fondement, d´héritages sociaux et de traditions totalement éloignées des réalités scientifiques", a déclaré Mme Moubarak.

La reine Rania a souligné "le besoin de réformes juridiques et législatives apportant à la femme égalité et justice, pour qu´elle accède à des postes décisionnels". Quant à Lalla Mariam, la soeur du souverain marocain Mohammed VI, elle a dénoncé la "marginalisation" de la femme, et "l´hégémonie d´une culture masculine dominante".

(sda)