Swissair: le Conseil des Etats devrait accepter les crédits

Lors des débats ce matin, la plupart des orateurs ont souligné l'importance du projet pour le pays, l'alternative étant un crash. Le démocrate-chrétien lucernois Franz Wicki, président de la commission préparatoire du Conseil des Etats, a d'entrée de jeu relevé que le Parlement n'avait pas une grande marge de manoeuvre.

L'exercice de sauvetage devrait selon lui permettre d'éviter la suppression de 35 000 emplois et de conserver le savoir-faire dans cette branche économique. Franz Wicki a relevé qu'il s'agissait d'une dépense unique, équivalente au montant que la Confédération investit chaque année dans les CFF.

Les radicaux romands ont relevé que l'heure n'était plus au régionalisme ou à l'esprit revanchard. Le radical fribourgeois Jean-Claude Cornu et la radicale neuchâteloise Michèle Berger ont souligné que l'»intérêt supérieur de la nation» était en jeu, même si la Suisse romande reste marquée par l'arrogance de Swissair face à Genève en 1996.

Des critiques ont cependant été émises. Pour l'UDC, Christoffel Brändli a annonçé qu'il s'opposerait au projet. Il a fait des critiques de fond contre le plan. Selon lui, «une compagnie aérienne ne peut pas être un programme d'occupation». Egalement opposé au projet dans la délégation des finances, le radical argovien Hans-Rudolf Merz a pourtant jugé qu'il était trop tard de revenir en arrière.

(kil/sda)