Tour de Romandie: Une option pour Frigo

A la veille de l'ascension vers Nendaz, où tout se jouera, Dario Frigo possède un avantage de 21'' sur Savoldelli. Ces écarts semblent suffisants pour un coureur qui s'est bonifié au contact du «sorcier» Giancarlo Ferretti. Longtemps confiné à un rôle de «gregario» au sein de la formation Saeco, le coureur de Varese s'est métamorphosé depuis son transfert l'an dernier chez Fassa Bortolo. Avant de gagner Paris - Nice, il avait pris la deuxième place du Tour de Suisse 2000 derrière Oscar Camenzind.

Pas de doublé pour Camenzind

Le Schwytzois, justement, ne réussira pas le doublé Tour de Suisse/Tour de Romandie. «C'est fini pour moi» avouait-il après sa 22e place à 1'27'' de Plaza. Comme le Bernois Sven Montgomery (29e à 1'39''), il ne fut guère avantagé par le parcours de ce contre-la- montre. Le vent de face sur les premiers kilomètres et de longues rectilignes dans sa deuxième partie ont fait la part trop belle à des rouleurs de la trempe de Plaza. L'an dernier, son efficacité dans le contre-la-montre avait permis à ce dernier d'enlever le Tour d'Allemagne devant Andreas Klöden et toute l'armada des Telekom.

Troisième du général à 26'' de Frigo, David Plaza ne nourrit aucune illusion quant à ses chances de ravir le maillot vert à Dario Frigo. «Il est beaucoup plus fort que moi dans la montagne», lâchait-il. A la tête de la meilleure équipe du peloton, Dario Frigo jouera, en effet, sur du velours. «Savoldelli est mon principal adversaire. Je ne quitterai pas sa roue», annonçait-il. Les deux hommes se connaissent parfaitement. Ils courent ensemble depuis douze ans. «Notre rivalité existe bien mais elle est saine», poursuivait Frigo.

Cette étape de Nendaz, avec une ascension finale de 13,5 km, sera celle de la dernière chance pour les Suisses. Battus pour la victoire au général, les Montgomery, Dufaux et autres Camenzind bénéficieront d'une certaine liberté de manoeuvre pour tenter en quelque sorte de sauver l'honneur.

(sda)