Travailleurs forcés Geigy et Hoffmann-La Roche sont aussi concernés

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, J.R. Geigy Chemische Produkte AG a employé 33 travailleurs forcés à Grenzach, selon une information de la "Basler Zeitung", confirmée par Felix Räber, porte-parole de Novartis.
Ces personnes étaient nourries, payées et pouvaient circuler librement dans la localité, a-t-il ajouté. Une partie d´entre elles ont fui en Suisse en 1945, d´après les archives de l´entreprise.

Novartis prêt à payer M. Räber a indiqué à l´ats que Novartis était prêt à verser par solidarité une contribution au fonds de l´économie allemande destiné aux travailleurs forcés. Il n´a toutefois pas précisé le montant.
La multinationnale bâloise est la troisième entreprise suisse à accepter d´alimenter ce fonds, après ABB (pour Brown Boveri & Cie) et Algroup (pour Lonza et Alusuisse). ABB et Nestlé (pour Maggi Allemagne) sont par ailleurs disposés à participer à l´accord global sur les fonds en déshérence. Prêt à collaborer
En ce qui concerne les anciennes filiales de Novartis, à savoir Sandoz SA et Ciba SA, rien n´indique que des travailleurs forcés aient travaillés pour elles, précise le porte-parole. Comme les archives ne sont pas complètes, on ne peut toutefois exclure complètement cette possibilité.
La Commission Bergier a déjà eu accès aux documents de la firme. Toutefois, Novartis demeure prête à collaborer pour éclairer la question des travailleurs forcés, insiste M. Raüber.

Juge Korman informé
Horst Kramer, porte-parole de Roche a quant à lui indiqué à l´ats qu´un petit nombre de travailleurs forcés étaient utilisés à Grenzach, dans l´usine Hoffmann La Roche & Co. Le nombre est comparable à celui de Geigy, a-t-il précisé. Comme les autres collaborateurs, cette main d´oeuvre était rémunérée.
La Commission Bergier a eu accès aux documents de l´entreprise. Le juge Korman a également été informé que des travailleurs forcés ont travaillé dans les ateliers de Geigy.
L´entreprise répondra ouvertement aux questions de Judah Gribetz, le délégué spécial du juge Korman à New York. Concernant une éventuelle contribution au fonds allemand ou à l´accord global, rien n´a pas encore été décidée, selon M. Kramer.

(klei/sda)