Adhésion à l'ONU: les démocrates du centre disent non

Comme lors de la précédente votation en 1986, l'UDC estime qu'une participation aux Nations Unies remet en cause la neutralité helvétique. Outre la menace sur la neutralité, les démocrates du centre craignent qu'une adhésion impose à la Suisse la participation à des actions militaires.

Président du parti, Ueli Maurer a clairement signifié dès l'ouverture de l'assemblée que l'UDC ne pouvait que dire non le 3 mars prochain. L'opposition à l'adhésion à l'ONU figure en effet dans le programme du parti et constitue une promesse électorale.

Une participation aux organisations politiques internationales minerait les fondations de la Suisse et son indépendance. La neutralité armée, la démocratie directe et le fédéralisme s'en trouveraient affaiblis.

Ueli Maurer estime que les appels à l'adhésion témoignent d'un esprit de soumission et d'un manque de confiance dans le pays. La Suisse est devenue forte grâce à son courage et à son esprit de pionnier.

Les conseillers nationaux UDC Christoph Blocher (ZH), Toni Brunner (SG) et Hans Fehr (ZH) ont abondé dans le même sens. M. Blocher a répété qu'une participation à l'ONU ne pouvait que mettre en danger la neutralité armée.

«Le monde ne deviendra pas meilleur si la Suisse adhère à l'ONU», a déclaré Toni Brunner. Hans Fehr a résumé les désavantages d'une participation par cette formule: «Davantage de coûts, moins de sécurité et moins de démocratie.»

(kil/sda)