Coup d'Etat au Venezuela

Le nouveau régime s'est empressé de dissoudre l'Assemblée nationale.

Une élection présidentielle aura lieu «avant un an» et des législatives au plus tard en décembre, a indiqué un porte-parole du cabinet provisoire. Jusqu'à la prise de fonction du prochain président, un «gouvernement de transition démocratique et d'union nationale» assurera l'intérim sous la conduite de M. Carmona.

Le gouvernement de transition comprend onze membres, dont trois militaires. Quant à M. Carmona, il était jusqu'ici le patron des patrons. Il a été le principal promoteur de la grève de trois jours contre le régime chaviste, à l'origine du putsch.

Des proches de l'ancien chef d'Etat, le procureur général et l'inspecteur général de l'administration du Venezuela ont qualifié de «coup d'Etat de fait» le renversement de Hugo Chavez. Ils ont démenti que le président ait démissionné comme l'ont affirmé les nouvelles autorités.

A l'étranger, la situation du Venezuela provoque l'inquiétude. Un décret du gouvernement de transition prévoit en effet que le président autoproclamé pourra dissoudre tous les pouvoirs publics nationaux, provinciaux et municipaux.

Les chefs d'Etat et représentants du Groupe de Rio, composé de 19 pays d'Amérique latine et des Caraïbes, ont condamné la rupture de l'ordre constitutionnel.

Les Etats-Unis eux n'ont exprimé aucun regret après la chute du président Chavez, tenu en haute suspicion à Washington où on lui fait porter la responsabilité de la crise qui a conduit à son départ. Quatrième producteur de pétrole, le Venezuela est l'un des principaux fournisseurs des Etats-Unis.

(bb/sda)