Du Dauphiné au Tour de France : Montée en puissance de certains favoris

Une revue riche en enseignements. Lance Armstrong et Alex Zülle seront à nouveau dans la course pour le maillot jaune.
Alors que Frank Vandenbroucke et Jan Ullrich se retrouveront au Tour de Suisse pour répondre aux questions se posant au sujet de leur condition, et lever quelques inquiétudes, les autres ténors du peloton n'ont pas laissé poindre la moindre équivoque à leur sujet.

Le Dauphiné Libéré, a marqué en quelque sorte le coup d'envoi du Tour de France. C'est sur les routes des Alpes que ceux qui devraient être les principaux protagonistes du Tour, dès le 1er juillet, ont fixé le point de départ de la phase la plus importante de leur saison. Après les courses par étapes du printemps et les classiques, les uns et les autres ont effectué une coupure dans leur programme afin de recharger leurs accus et de repartir de plus belle. A noter, pour le Dauphiné, l'absence des habituels contrôles médicaux. Une absence indadmissible, qui ne doit pas être imputée à l'organisateur au àl'UCI mais au ministère français de la Jeunesse et des Sports, incapable de trouver un médecin assermenté.

Les grandes équipes ont travaillé de manière très méthodique. Après quelques jours de pause, leurs coureurs se sont astreints à un travail foncier intensif. Dans cette optique, ils ont pu, lors du Dauphiné, se tester sur les pentes du Ventoux et escalader la trilogie Allos-Vars-Izoard qu'ils retrouveront au Tour de France. Les observateurs ont pu noter une véritable montée en puissance des différents leaders.

Chez US Postal, qui a dominé l'épreuve avec trois victoires d'étape et le général, Lance Armstrong 3e du classement final et vainqueur du contre la montre, a impressionné. En favorisant la victoire de son coéquipier et compatriote Tyler Hamilton, il a encore renforcé l'unité de son groupe. Dans le même temps, un autre Américain, de l'équipe, Dylan Casey, confirmait ses qualités de rouleur en s'imposant au contre la montre du Tour du Luxembourg.

Chez Banesto, Alex Zülle, qui a terminé 4e, a été quelque peu déçu de son chrono (8e à 1'41'' d'Armstrong) et il a décidé de se tester le lendemain sur le Mont Ventoux où sa 2e place l'a rassuré. Il s'est ensuite ménagé, ne cherchant même pas à défendre son maillot à poids de meilleur grimpeur. Le St-Gallois a pu constater que José-Maria Jimenez et Garcia Acosta devraient être en mesure de l'accompagner en montagne.

Chez ONCE, Laurent Jalabert a parfaitement suivi son plan de route, progressant à chaque jour pour remporter la dernière étape à Sallanches, s'imposant sur la côte de Domancy où Bernard Hinault avait conquis sont titre de champion du monde, en 1980. Sur les routes de Rhône-Alpes, Abraham Olano a toutefois été moins en vue qu'Inigo Cuesta, David Etxebarria et Peter Luttenberger sont.
Du côté de Telekom, où l'on a préféré le Tour de Suisse pour les ultimes réglages, la seule vraie question qui se pose concerne Jan Ullrich. Le vainqueur du Tour 1997 et de la Vuelta 1999 a abandonné peu après le départ de la Classique des Alpes, souffrant du dos. Son comportement sur les difficiles parcours helvètes dira s'il peut être en mesure de jouer les premiers rôles au Tour de France. Une chose est certaine, il disposera d'une bonne équipe. Alberto Elli et Georg Totschnig viennent de remporter respectivement le Tour du Luxembourg et celui d'Autriche. Et Erik Zabel sera également bien épaulé dans les sprints par Giovanni Lombardi, vainqueur de la dernière étape du Tour d'Autriche.

(ba/sda)