Pour la «Tribune de Genève», c'est Ogi II qui a été élu. Même
s'il n'a pas la même chaleur humaine, Samuel Schmid partage une
caractéristique importante avec l'homme de Kandersteg, à savoir
d'être un conseiller fédéral hors sol.
La «Tribune de Genève» prévoit ainsi que l'UDC appuiera Samuel
Schmid sur l'asile ou les baisses d'impôts, mais le «fusillera» sur
les soldats suisses armés à l'étranger ou sur l'ONU. «Un pied dans
le gouvernement, un autre dans l'opposition, l'UDC devrait
certainement progresser encore aux prochaines élections».
Les journaux commentent aussi largement l'échec des socialistes
dans leur tentative de faire sauter la formule magique. «Le Temps»
estime que la stratégie du PS n'a été que «maladresse et
improvisation». En outre, les radicaux n'ont pas voulu prendre la
responsabilité de la leadership au Conseil fédéral.
Pour le «Matin», l'idée du PS de pousser un UDC atypique comme
Ulrich Siegrist n'était pas un mauvais coup. Mais, pour le reste,
le PS a multiplié les faux pas. Il pourrait le payer lors de la
succession de Ruth Dreifuss.
Pour le «Quotidien jurassien», cette élection pourrait aussi
poser des problèmes à l'UDC elle-même. Il souligne le manque de
soutien du parti de Christoph Blocher à ses candidats officiels.
Les divisions internes pourraient renforcer la résistance à l'égard
de l'aile zurichoise. L'UDC pourrait alors voler en éclats.
(bb/sda)