Fillette battue à mort: procès de la mère et de la tante

Le substitut du procureur a formellement requis douze ans de réclusion contre les deux accusées, mais il a demandé que cette peine soit suspendue au profit d'un internement illimité en milieu pénitentaire. Il a estimé que les risques de récidive étaient avérés, les deux femmes refusant tout traitement psychiatrique.

Les deux femmes ont tué pour punir. Elles ont voulu infliger une correction à une fillette de onze ans qui commençait à se rebeller, a ajouté le substitut du procureur.

Les avocats des accusées ont suivi deux lignes de défense différentes. Me José Carlos Coret, défenseur de la mère, a contesté l'assassinat et plaidé pour l'homicide par négligence, estimant que sa cliente n'avait pas eu l'intention de tuer sa fille.

Il a rappelé les graves troubles psychotiques et paranoïaques dont souffre l'accusée. Sa cliente est un être à deux faces. «C'est un peu Dr Jekyll et Mr Hyde, le mal absolu et la mère aimante, aujourd'hui brisée». A ses yeux, la peine ne devrait pas dépasser quatre ans de prison, mais il ne s'oppose pas à un internement.

L'avocat de la tante, Me Diego Bischof, admet l'assassinat; cependant il estime que la responsabilité pénale de sa cliente est très largement diminuée. La peine ne devrait pas dépasser huit ans de réclusion mais un internement n'est pas indispensable. Le Tribunal criminel de Lausanne rendra son jugement le 11 février.

(kil/sda)