France: référendum sur le quinquennat

Ce taux est inférieur à celui du référendum sur la Nouvelle- Calédonie, déjà marqué par une absention record de 63,11%. La participation au scrutin de 1988 avait atteint à midi 10,61%.

Cette faible mobilisation des électeurs, liée à l'absence d'enjeu et sans doute un peu à une météo automnale très clémente, confirme la tendance dessinée par les derniers sondages d'opinion. Ceux-ci pronostiquaient une abstention des deux-tiers.

Les quelque 40 millions de Français appelés à se prononcer par oui ou par non sur la réduction de la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans n'ont guère été motivés par une campagne électorale terne. Les partisans du «oui» semblaient faire campagne plus par devoir que par véritable conviction.

Dans un climat encore alourdi par les récentes révélations sur le financement du RPR mettant directement en cause Jacques Chirac, le taux d'absention constitue bien le seul enjeu du scrutin. En effet, le quinquennat devrait être adopté sans difficulté: environ 80% des Français prêts à voter s'y étant déclarés favorables lors des dernières enquêtes d'opinion.

Confronté à la chronique d'une abstention annoncée, le chef de l'Etat avait tenté jeudi soir de dédramatiser le scrutin. Il a souligné qu'il y voyait avant tout un moyen moderne de consulter les Français. «Je souhaite qui tous les Français prennent les dix minutes nécessaires, dimanche, pour aller voter», avait déclaré Jacques Chirac.

Le premier ministre Lionel Jospin a estimé pour sa part qu'une faible participation au scrutin ne remettait pas en cause la démocratie. «L'important, c'est qu'une forte majorité de 'oui' l'emporte», a souligné le Premier ministre. Les bureaux de vote, qui ont ouvert à 08h00, devaient fermer à 18 heures dans les petites communes, et à 19 heures ou 20 heures en ville.

(sda)