Les revendications formulées par les associations de personnel n´avaient aucune chance de passer la rampe du parlement. Le bloc bourgeois - PDC, PRD et UDC - avait clairement laissé entendre avant même le débat qu´il était opposé à une hausse générale des salaires.
Allocations de travail
Suivant les recommandations du gouvernement, la majorité du parlement a décidé d´accorder une allocation de travail de 150 francs par mois à certaines catégories du personnel des hôpitaux. Elle veut ainsi éviter que des stagiaires ne touchent un salaire plus élevé que des employés engagés depuis longtemps.
Et c´est en vain que les socialistes et les Verts ont plaidé en faveur d´une hausse des salaires de 1 % pour tous les employés de l´Etat. Pour la gauche, la fonction publique, plongée en plein désarroi, attend un signal positif de la part des autorités.
Manifestations
Pendant ce temps, plus de 1500 personnes, de l´administration, des hôpitaux et de la police, ont manifesté dans les rues d´Aarau pour dénoncer la politique salariale, selon les associations du personnel. Elles ont formé une chaîne humaine d´1,8 km environ entre l´hôpital et le bâtiment qui abrite le Grand Conseil.
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Le Gouvernement et le Grand Conseil doivent donner des signaux clairs et positifs. Les syndicats réclament aussi une augmentation de 1,4 % liée à l´introduction du salaire au mérite, une hausse du salaire de l´ordre de 1 % et la transparence dans l´évaluation des postes de travail.
Les manifestants ont mis un terme à leur journée d´action en se regroupant de manière très disciplinée en fin de journée devant le bâtiment du Parlement. Au terme de leur séance, les députés ont ainsi dû se faufiler entre les quelque 2000 employés de l´Etat pour regagner leur domicile.
Mais l´affaire n´est pas pour autant terminée. Après la décision du Grand Conseil, les syndicats vont réfléchir à différentes formes de grève dans les hôpitaux, a déclaré le secrétaire du SSP Jürg Keller.
(klei/sda)