La Suisse ne prévoit pas d'interdire la volaille de Chine

La Confédération va toutefois renforcer les contrôles à la frontière et sur le marché. Ces mesures concernent la volaille, les poissons, les crustacés et les lapins provenant de Chine.

Si les résultats des analyses révélaient la présence de résidus d'antibiotiques au-delà des valeurs limites, les importations seraient limitées. Le renforcement des analyses ne touche que les produits chinois. Les contrôles des aliments provenant d'autres pays restent les mêmes.

Ces mesures ne vont rien apporter, estime Jaqueline Bachmann, directrice de la Fondation alémanique pour la protection des consommateurs (FPC). La Suisse aurait dû se rallier à l'UE et éviter d'être «une île». La décision de l'Office fédéral de la santé publique n'est pas «courageuse», selon Mme Bachmann.

En interdisant les importations venant de Chine, la Suisse se serait mise dans une situation difficile, a indiqué Jakob Schluep de l'Office vétérinaire fédéral. Elle n'a aucun moyen de prouver les irrégularités des éleveurs chinois.

L'UE a décidé à la fin du mois de janvier d'interdire provisoirement les produits d'origine animale provenant de Chine. Du chloramphénicol, un antibiotique puissant et potentiellement dangereux qui peut diminuer chez l'homme la production de globules rouges et blancs, a été retrouvé dans des crevettes et des langoustines chinoises.

(kil/sda)