La protection du loup doit continuer

Le WWF et Pro Natura réagissent à la décision prise en décembre par le Conseil des Etats. La chambre des cantons avait alors accepté une motion de l'UDC grison Theo Maissen qui demandait que le loup soit retiré de la liste des espèces protégées.

La motion devrait être discutée au Conseil national en été. Si la Chambre du peuple l'accepte, la Suisse devrait dénoncer la Convention de Berne (CdB), le texte qui règle la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel en Europe, ou du moins lui apporter une réserve sur la protection du loup.

«Chaque loup qui s'aventurera sur le territoire national pourra alors être abattu», écrivent les deux organisations. Celles-ci s'opposent «formellement à l'hallali sonné par le Conseil des Etats» en lançant une pétition qui court jusqu'à fin mai.

Selon elles, la solution n'est pas d'abattre les loups mais de mieux protéger les troupeaux. Elles estiment qu'il n'est en outre pas besoin d'amender la CdB puisque celle-ci prévoit l'abattage d'animaux qui provoqueraient des nuisances graves. C'est également ce que prévoit le Projet Loup Suisse du Conseil fédéral.

Pour le WWF et Pro Natura, la Suisse peut accueillir les loups migrants, en provenance d'Italie principalement. Selon elles, nos forêts sont suffisemment denses et le gibier assez abondant pour que ce grand prédateur y trouve des conditions de vie adéquates.

(sk/sda)