Le CICR est très inquiet de la situation au Proche-Orient

Les ambulances sont de plus en plus souvent les cibles des tirs. «Nous déplorons une évolution très dangereuse», a déclaré le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Vincent Lusser. «Il faut éviter que les services médicaux ne puissent plus fonctionner», a-t-il souligné.

«Il ne s'agit pas de balles perdues, mais de tirs ciblés contre des ambulances identifiées et dont les déplacements sont notifiés aux autorités israéliennes», a précisé le responsable. «Le fondement de l'action de la Croix-Rouge est qu'elle puisse évacuer les blessés», a-t-il souligné.

Faute d'être entendu jusqu'à présent, le CICR a demandé aux autorités israéliennes un «dialogue au plus haut niveau» pour permettre le fonctionnement du système ambulancier. Il a présenté des propositions pour renforcer les mesures de transparence pour les déplacements et le contrôle des personnes actives dans les services médicaux.

«Les allégations israéliennes selon lesquelles les Palestiniens se servent d'ambulances pour transporter des tireurs et des armes sont nuisibles. Des ministres palestiniens ont aussi accusé les forces israéliennes d'utiliser des ambulances. Ces accusations jettent la suspicion», a déclaré le porte-parole du CICR.

Selon lui, il revient à la communauté internationale de faire respecter les Conventions de Genève, en particulier la protection du personnel médical et des civils. L'organisation a condamné à plusieurs reprises tous les actes de violence qui causent des victimes parmi les civils.

(kil/sda)