Le groupe de presse Ringier satisfait du rappel de Thomas Borer

Le «SonntagsBlick» n'a pas lancé cette affaire dans le but de faire tomber l'ambassadeur, a ajouté M. Luchsinger. En revanche, il est exact que le rédacteur en chef du «Blick», Jürg Lehmann, a exigé son départ. Ringier n'a toutefois pas de raison de pavoiser. Le groupe n'a fait que présenter son point de vue, selon lui.

Du côté des partis, seul le PDC soutient sans bémol la décision de son ministre Joseph Deiss, qualifiée de «rapide et juste après une analyse claire». Après cette affaire, l'ambassadeur Borer n'était plus en mesure de défendre correctement les intérêts de la Suisse et a mis en cause sa crédibilité.

Le PS ne veut pas se prononcer, car il s'agit d'une affaire qui n'intéresse pas les partis, selon sa présidente. A titre personnel, Christiane Brunner juge le rappel de l'ambassadeur «totalement disproportionné. C'est la preuve qu'une campagne des médias peut nuire à une personnalité sans qu'elle puisse se défendre».

L'UDC regrette que le Conseil fédéral ait pris une décision «sous la pression de la presse de boulevard». On doit se demander si Joseph Deiss est encore en mesure de conduire son département, a dit le porte-parole de l'UDC Yves Bichsel.

Les radicaux ne pensent pas que la campagne médiatique a suffi à faire plier le Conseil fédéral, mais, comme l'UDC, ils se montrent critiques face à la manière dont le DFAE a géré cette crise issue d'une affaire privée. Le PRD accueille cette décision avec un certain regret, a dit sa porte-parole Barbara Perriard.

(kil/sda)