La fraude douanière devrait être l´un des thèmes du deuxième cycle de négociations bilatérales entre la Suisse et l´Union européenne (UE). L´entretien exploratoire qui a eu lieu jeudi à Berne a permis aux deux parties de définir les modalités en vue d´une collaboration renforcée contre la contrebande.
La Suisse, consciente du problème, est prête à aider l´UE, mais elle estime que celle-ci exagère l´étendue du phénomène. "Personne ne peut dire si les montants perdus par l´Union européenne avoisinent vraiment les milliards", a expliqué M. Dietrich.
Il rejette aussi les critiques selon lesquelles la Suisse n´a accordé aucune entraide judiciaire ou alors de manière insuffisante jusqu´à présent.
300 cas en suspens
Près de 300 cas d´entraide administrative sont actuellement en suspens auprès de la Confédération. S´y ajoutent 40 cas d´entraide judiciaire, a indiqué M. Dietrich. En outre, les transports de marchandises, telles que les cigarettes, sont systématiquement annoncés à Bruxelles.
La Suisse a l´intention de résoudre les problèmes en suspens par des accords bilatéraux. Les compétences de l´Administration fédérale des douanes doivent en outre être renforcées. Le conseiller fédéral Joseph Deiss l´a déjà indiqué dans une lettre aux commissaires européens en janvier, a rappelé M. Dietrich.
Des experts suisses et européens s´étaient déjà rencontrés le 16 mars à Bruxelles. La prochaine rencontre aura lieu le 27 avril. Le Conseil fédéral pourra ensuite formuler sa demande en vue de négociations.
(klei/sda)