Milosevic veut être libre pour se défendre

Slobodan Milosevic s'est plaint de n'avoir pas les moyens d'assurer sa défense. Selon lui, l'accusation dispose en revanche d'immenses ressources pour prouver sa culpabilité dans ce procès pour génocide et crime contre l'humanité.

«Le seul moyen dont je dispose est un téléphone, et même ce téléphone ne marche pas», a-t-il lancé. «J'ai droit à l'égalité de moyens et à une défense. Pour cette raison, je vous demande de me mettre en liberté».

Le juge qui préside le Tribunal pénal international (TPI), Richard May, l'a alors interrompu pour signaler que la Cour examinerait les «questions administratives» mercredi et que M. Milosevic pourrait présenter ses arguments à ce moment-là.

M. Milosevic a refusé de reconnaître le tribunal, qu'il estime illégal. Il a insisté pour se défendre lui-même contre les accusations portant sur les guerres des années 1990 en ex-Yougoslavie.

Même s'il assure lui-même sa défense, il est loin d'être sans moyens pour cela. Il dispose en effet d'une équipe de conseillers judiciaires pour lui fournir matériel et arguments, ainsi que des trois avocats nommés par la Cour qui sont chargés de défendre ses intérêts devant le tribunal.

(bb/sda)