Pays-Bas: le candidat d'extrême droite Fortuyn assasiné

Sa mort a été confirmée par le premier ministre, Wim Kok. Un inconnu a tiré à plusieurs reprises contre M. Fortuyn au moment où celui-ci sortait des studios de la radio publique à Hilversum. On ignore tout des motivations de son agresseur qui a pu prendre la fuite.

Pim Fortuyn, 53 ans, est un nouveau venu dans la politique néerlandaise. Il avait effectué une percée aux élections municipales de mars en raflant 17 des 45 sièges au conseil municipal de la cité portuaire d'Hilversum, deuxième ville des Pays-Bas.

Les derniers sondages créditaient son parti, la «liste Pim Fortuyn», de plus de 25 sièges à la chambre basse (sur 150) aux prochaines élections, ce qui en aurait fait le troisième parti du pays après les travaillistes et les démocrates chrétiens. L'ensemble des partis politiques ont décidé d'interrompre leur campagne pour ces élections prévues en principe le 15 mai.

Excentrique, extraverti, exalté, Pim Fortuyn soulevait les passions depuis sa percée aux municipales en mars. Sa fulgurante ascension politique a été bâti autour d'une formule-choc: «les Pays-Bas sont pleins», pour marquer son opposition à l'arrivée de nouveaux immigrants.

M. Fortuyn a fait de l'immigration son cheval de bataille et a dénoncé le laxisme du gouvernement travailliste de Wim Kok dans la lutte contre l'insécurité et la criminalité. Malgré certaines analogies dans leur programme, M. Fortuyn rejetait catégoriquement tout rapprochement avec Jean-Marie Le Pen et Jörg Haider.

(sk/sda)