Plaidoyer pour le nom 'Swissair'

Il estime qu'il a moins souffert à l'étranger qu'en Suisse et reste une marque prestigieuse.

Plus on s'éloigne de la Suisse, et mieux les affaires évoluent. Ainsi, le public américain n'est pas confronté quotidiennement à des articles négatifs sur Swissair et continue d'avoir confiance dans la compagnie suisse, a déclaré M. Biedermann.

Actuellement, les ventes dépassent les prévisions basées sur l'objectif de 750 millions de francs pour le semestre d'hiver fixé après la paralysie de la flotte, il y a trois mois. Les chiffres pour l'Amérique du Nord sont même légèrement supérieurs à la moyenne, précise M. Biedermann.

Toutefois, il y a certes des risques à utiliser ce nom, en raison notamment des poursuites judicaires que pourraient vouloir intenter des créanciers mécontents de SAirGroup. Mais ces problèmes devraient pouvoir être résolus.

Il y a aussi le prix à payer pour reprendre la marque, que M. Biedermann évalue à «plusieurs centaines de millions de francs». Il faut voir si la nouvelle compagnie veut et peut dépenser autant. Investir dans une nouvelle marque coûterait probablement autant, mais le coût serait réparti sur 20 à 25 ans.

Le nouveau nom sera probablement dévoilé dans le courant du mois. De même que celui d'un partenaire américain. Disposer d'un allié aux Etats-Unis est indispensable. Des discusions sont en cours avec plusieurs compagnies, United Airlines, American Airlines et Delta Airlines.

(bb/sda)