Procès: L´épouse nie avoir commandité l´assassinat

Le premier, âgé de 23 ans, a avoué être le tireur, le deuxième, âgé de 26 ans, avoir servi d´intermédiaire. Tous deux ont affirmé avoir agi sur mandat de l´épouse. Mardi, la veuve a expliqué en larmes qu´elle avait été victime de chantage durant des mois en 1998, année où se sont déroulés les faits. Les menaces provenaient de son ancien amoureux, frère du Kosovar de 26 ans.

Le maître-chanteur exigeait de l´argent de la femme et menaçait sa famille. Après plusieurs avertissements, elle lui aurait donné environ 43'000 francs.

L´épouse aurait en outre elle-même joué sur le fait qu´elle pourrait se divorcer de son mari avocat. Elle a aussi avoué qu´elle connaissait le testament de son mari tout comme son assurance-vie: une fortune se montant à plus de 10 millions de francs.

Autre version

Toute autre version du côté de l´intermédiaire, accusé de complicité de meurtre. Celui-ci prétend que l´épouse voulait à tous prix tuer son mari. Elle était même à la recherche d´un tueur. Elle lui aurait dit qu´il pouvait avoir autant d´argent qu´il voulait pour ce mandat.

La victime, un avocat bernois âgé de 54 ans, avait été atteinte par trois balles tirées d´une arme de poing le 5 mai 1998. Elle était décédée sur les lieux du drame, un chemin entre la fosse aux ours et les bords de l´Aar. Au moment des faits, l´homme se promenait en compagnie de sa femme, qui n´avait pas été blessée. Le jugement est attendu dans trois semaines.

(klei/sda)