Propos racistes: enquête ouverte contre Jürg Scherrer

Le juge d'instruction Patrick André Robert-Nicoud a précisé qu'il allait constituer un dossier pour déterminer si le président du Parti de la liberté avait violé la norme pénale contre le racisme. «Le dossier sera ensuite transmis à un magistrat qui va décider d'un éventuel renvoi devant les tribunaux de jugement».

Invité lundi à la Radio suisse romande, le directeur de la police, de langue allemande, avait qualifié les chambres à gaz de détail de l'Histoire. Au «Journal du Jura», il avait confirmé ses propos en précisant que cet «épisode est grave par rapport à l'histoire des Juifs».

Interrogé par l'ats, M. Scherrer estime être la victime d'une «campagne contre sa personne visant à le tuer politiquement». Il a estimé que la Suisse n'acceptait plus des politiciens de droite. Excédé, le directeur de la police n'a pas mâché ses mots à l'égard de la RSR. «Les journalistes m'ont manipulé et tendu un piège».

Dans un entretien à la «Berner Zeitung» et au «Bieler Tagblatt», il a par ailleurs affirmé n'avoir pas bien compris les questions posées en français.

Le 20 février, M. Scherrer avait dû répondre devant la justice d'infraction à la norme pénale antiraciste, poursuivie d'office. Après l'agression de recrues à Aarau en août 2001, il avait parlé de «racaille d'étrangers». La Cour pénale du tribunal d'arrondissement de Bienne l'avait acquitté.

(sk/sda)