La situation est sérieuse, indique Heinz Weber, de l'Association faîtière des enseignantes et enseignants suisses (ECH). Toutefois, une estimation exacte de la pénurie ne pourra être faite qu'une fois passé le délai officiel de résiliation des rapports de travail, soit le 15 avril dans la plupart des cantons.

L'ECH exige donc «un bon salaire pour un bon travail». Une détérioration supplémentaire des conditions de travail ne ferait qu'aggraver le manque d'enseignants et la baisse de qualité des cours, estime M. Weber.

Quand l'économie va bien, la pénurie d'enseignants est un phénomène connu, explique-t-on à la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP). Des salaires attrayants et la perspective de nouvelles possibilités de développement facilitent la décision de changer de métier.

Quête de solutions

Il n'y a pas de recettes toutes faites pour la recherche de nouveaux maîtres. L'ECH envisage de lancer une campagne nationale afin de revaloriser l'image du métier. A plus long terme toutefois, c'est bien l'attrait de la profession d'enseignant qui doit être privilégié.

Cette année, dans le canton de Berne, seules 269 inscriptions sur les 760 attendues pour la formation des maîtres ont été enregistrées. Le délai a été prolongé et la publicité renforcée. D'autres mesures, comme des cours de réintégration d'anciens enseignants, sont proposées. L'Argovie quant à elle s'est vue contrainte de recruter des profs par voie d'annonce au sud de l'Allemagne.

(bb/sda)