Schmitt: le meilleur avocat de Fischer

Son compatriote Ralf Kalich avait lui aussi de la peine à masquer sa colère. «On s'est battu toute la journée pour ça. Obry est un parfait comédien. Il s'est laissé tomber et l'arbitre a été abusé». L'entraîneur de l'équipe de Suisse condamnait aussi le manque de professionalisme de la Fédération internationale. «Comment un Argentin peut-il arbitrer une demi-finale alors qu'une seule épreuve Coupe du monde se déroule sur le continent sud- américain ? Les Jeux sont la seule épreuve où il n'y a pas deux médailles de bronze. Aux Mondiaux, la finale de consolation n'existe pas. Une telle situation n'aurait pas lieu dans d'autres Fédérations. Il nous faut désormais laisser passer quelques jours pour malgré tout apprécier cette quatrième place».

Marcel Fischer était partagé entre deux sentiments. La satisfaction d'avoir battu le numéro 1 mondial mais aussi le regret d'être passé proche d'un exploit. «C'est dur de perdre dans ces conditions. Il ne m'a pas touché, je ne l'ai pas touché. Mais au bout du compte, c'est lui qui marque le point. La Suisse ne fait pas partie du gratin de l'élite mondiale. La France est, en revanche, un pays où l'escrime est roi. La Fédération internationale le sait bien». Même si le Biennois a failli connaître l'élimination dès sa première rencontre, il n'a jamais douté: «J'étais sûr de gagner. Je suis toujours très à l'aise lorsque le score est de 14 partout. J'ai d'ailleurs obtenu mon billet pour les Jeux sur une seule touche».

(sda)