«Les europhiles, dont je suis, doivent faire preuve de réalisme:
la voie qui reste dans l'immédiat est celle des bilatérales, mais
elle sera plus longue que prévu et très difficile», a averti le
président du groupe parlementaire PDC aux Chambres fédérales dans
une interview accordée à l'hebdomadaire dominical «dimanche.ch».
Selon lui, il s'agit d'être patient sans toutefois manquer d'idéal.
Le Genevois s'est également exprimé sur la place de son parti
sur l'échiquier politique. Selon lui, le possible glissement à
droite du PRD et à gauche du PS créent un espace entre ces deux
pôles et une chance pour le PDC «qui est une force politique de
synthèse» et qui défend des convictions d'un parti du centre.
Il conteste, dans la foulée, l'éventuel glissement à droite de
son parti, par le biais de l'accession du Thurgovien Philipp
Stähelin à la présidence du parti. «Opérer un glissement à droite
serait une énorme erreur stratégique», a déclaré M. Maitre.
(kil/sda)