Tour d´Italie - Mais où s´arrêtera Cipollini ?

Cette étape de transition, courte et complètement plate, n´a rien changé au classement général. Dario Frigo reste leader avec 3´´ d´avance sur le Portugais José Azevedo. Oscar Camenzind est toujours 7e du général et Laurent Dufaux 29e. Inquiétude toutefois pour le Vaudois: il souffre d´une bronchite et doit être soigné aux antibiotiques.

Au lendemain d´une éprouvante traversée des Appenins, cette marche vers l´Adriatique et la Slovénie, qui sera visitée mardi et mercredi, a été effectuée à une allure assez rapide mais aucune des quelques tentatives d´échappée n´a pu se développer. C´était prévu. Les équipes des sprinters n´allaient pas laisser passer une aussi belle opportunité !

L´histoire se répétant, l´engagement entre les hommes les plus rapides a été violent, certains prenant des risques excessifs. A l´image d´Endrio Leoni qui tenta le tout pour le tout dans la dernière courbe et tomba, fractionnant le peloton dans sa glissade, ne laissant que Hauptmann, Hondo et Cipollini à l´avant. Bien que légèrement tassé sur le côté par Hondo qui quitta sa ligne, et s´en excusa après l´arrivée, le beau Mario s´imposa nettement.

Avenir...chez Saeco

A Rovigo, Cipollini, âgé de 34 ans (il est né le 22 mars 1967 à Lucca, en Toscane), et qui dispute sa 13e saison chez les professionnels, a fêté sa 32e victoire dans le Giro et la 163e de sa carrière. Il ne devrait pas en rester là. D´autres occasions (étapes sans grandes difficultés) restent pour lui permettre d´affoler de nouveau son compteur, comme le parcours d´aujourd´hui entre Lido di Iesolo, près de Venise, et Ljubljana, en Slovénie.

Sa passion intacte, "contrairement à ce que certains prétendent, je fais mon métier très consciencieusement" dit-il, "Re Leone" pense poursuivre sa carrière encore deux ans. Il a reçu des offres de plusieurs équipes, dont celle des Danois de CSC (Jalabert), mais il ne cache pas que son avenir pourrait être encore et toujours chez Saeco: "Nous discutons pour une prolongation de contrat de deux ans, a-t-il expliqué. Les chances que nous arrivions à un accord sont très nombreuses."

Au contraire de la conférence de presse qui a suivi sa victoire à Nettuno, Cipollini était cette fois plus réservé, moins volubile. Alors qu´il avait critiqué les finals lors des premières étapes, les trouvant trop dangereux, il est subitement devenu plus compréhensif: "Les parcours dépendent du choix des organisateurs. Nous, nous devons les accepter et pédaler. Mais il est vrai que dans le dernier km nous sommes tous à la limite. Cela dit, si les sprints se disputaient sur de longues rectilignes, il y aurait aussi des chutes, tant les coureurs prennent des risques."

(news.ch)