Yasser Arafat assiégé - accrochages dans Ramallah

Des dizaines chars et des transports de troupes blindés étaient positionnés dans la ville, totalement sous contrôle de l'armée israélienne depuis vendredi. Sept personnes, cinq Palestiniens et deux soldats israéliens, ont été tués la veille dans l'opération.

La situation est restée inchangée dans l'enceinte du QG de Yasser Arafat, qui est sain et sauf, a indiqué un responsable qui s'y trouve avec le président palestinien. En raison des destructions provoquées par les combats, l'électricité et l'eau étaient coupés dans ce bâtiment.

Non loin de la Place des lions, dans le centre de Ramallah, un immeuble de six étages était en flammes. Selon un responsable de sécurité palestinien, au moins dix policiers se trouvent dans ce bâtiment cerné par des soldats israéliens qui exigent leur reddition.

Pour leur part, les Arabes israéliens s'apprêtaient à manifester contre le siège du QG de M. Arafat, lors de la «Journée de la terre». Celle-ci commémore la mort de six Arabes israéliens tués le 30 mars 1976 par l'armée israélienne lors de démonstrations contre des confiscations de terres.

Vendredi, Israël a déclaré Yasser Arafat «ennemi» de l'Etat hébreu et a lancé une opération militaire en riposte à l'attentat-suicide de Netanya qui a fait 22 morts mercredi. Cette attaque a été condamnée par le monde arabe.

Européens et Russes ont également vivement réagi. La Suisse a fait entendre sa voix par le biais de Joseph Deiss, qui a appelé Israël à ne pas s'en prendre physiquement au président palestinien Yasser Arafat.

(bb/sda)