Tennis: Wimbledon - Roger Federer peut y croire

Martina Hingis tentera, une nouvelle fois, d'ajouter un tournoi du Grand-Chelem sur sa carte de visite, restée presque vierge depuis l'Open d'Australie 1999. La numéro un mondiale - titre désormais plus honorifique que mérité - ne devrait, comme à son habitude, connaître que fort peu de difficultés lors des premiers tours. Même en cas de deuxième tour face à la Russe Lina Krasnoroutskaia, quart de finaliste à Roland-Garros et conseillée depuis peu par Melanie Molitor.

La Suissesse pourrait retrouver sur sa route la Belge Justine Henin en quart de finale, avant une éventuelle demi-finale pleine de promesses face à une Américaine, soit Jennifer Capriati soit Serena Williams. Les lacunes du jeu de la Suissesse, à commencer par son manque de puissance, devrait cependant se révéler encore plus flagrants à Wimbledon qu'à Roland-Garros. Martina Hingis laisse donc le rôle de grandes favorites à ses dauphines au classement WTA.

A savoir Jennifer Capriati, gagnante des deux premières levées du Grand-Chelem, à Melbourne et à Paris. Même si la New-Yorkaise n'a pas disputé le moindre match sur herbe cette année, elle reste dans la course pour s'adjuger les quatre tournois majeurs. Trois autres Américaines tenteront de lui barrer la route à la victoire, la tenante du titre Venus Williams, sa soeur cadette Serena, ainsi que Lindsay Davenport. Gagnante en 1999, l'ancienne numéro un mondiale revient d'une blessure qui l'a contrainte à deux mois et demie de pause. Elle n'est sans doute pas encore au sommet de sa forme.

Roger Federer a ses chances

Roger Federer considère ce tournoi comme l'un de ses principaux objectifs de la saison. A 20 ans, le Bâlois fait figure de sérieux outsider sur une surface qui convient parfaitement à son style de jeu. N'était-il pas comparé à l'Américain Pete Sampras - septuple vainqueur de l'épreuve - à ses débuts sur le Circuit ? Il y a quelques jours, à Halle, il est passé à un point de la victoire face à l'Australien Patrick Rafter, finaliste l'année dernière.

«Les premiers tours sont ok», déclarait Roger Federer. Le Suisse affrontera tout d'abord le Belge Christophe Rochus (ATP 80), avant un éventuel deuxième match contre un autre Belge, Xavier Malisse (ATP 56). Le forfait du Suédois Magnus Norman lui simplifiera la tâche avant le choc annoncé en huitième de finale contre Pete Sampras. «Il est encore trop tôt pour penser à ce match», avouait le Bâlois.

Pete Sampras tentera de s'imposer pour la huitième fois en neuf ans. L'Américain se montre un peu moins dominateur depuis le début de la saison que ces dernières années. Mais le gazon de Wimbledon reste son jardin. Patrick Rafter possède également ses chances pour sa dernière participation, de même que son compatriote Lleyton Hewitt, récent vainqueur du Queen's, l'Américian Andre Agassi ou le Britannique Tim Henman, soutenu par tout un peuple, seront ses principaux rivaux.

Le Genevois Marc Rosset, le Bernois Michel Kratochvil, le qualifié Saint-Gallois Ivo Heuberger, le Bâloise Patty Schnyder, la Genevoise Emmanuelle Gagliardi et la Thurgovienne Miroslava Vavrinec complètent une délégation suisse imposante. Ils n'ont, cependant, que très peu de chances de jouer les trouble-fêtes.

(Anne Buloz/sda)