Pascal Couchepin a évoqué la question du «Röstigraben», mis en lumière après les votations fédérales du 26 novembre, lors du déjeuner de fin d'année du groupe parlementaire radical. Son discours a été publié mercredi dans les colonnes du «Temps». Dans la situation actuelle, «les Romands et les Suisses italiens doivent affirmer leur personnalité, (...) assainir leurs finances publiques, développer leurs économies», selon M. Couchepin. «Ils doivent être créatifs sans fausse pudeur dans tous les domaines, de l'éducation à la science, et nous serons alors respectés».

«Sans gémissements ni agressivité»

«Il faut affirmer nos atouts sans gémissements malsains mais aussi sans agressivité inutile, voire dangereuse», poursuit le conseiller fédéral. «C'est comme cela que la Suisse fonctionne dans l'intérêt de tous». «La pire des choses qui puissent nous menacer, c'est le glissement vers un état d'infériorité permanente qui suscite peut- être l'amitié condescendante, mais plus certainement une forme de pitié qui risque de se transformer en mépris durable», a conclu M. Couchepin.

Pour la diversité

Pour Moritz Leuenberger, la diversité culturelle, qui sépare parfois les Suisses alémaniques et les Romands doit subsister. Toutefois, le gouvernement doit tout faire pour éviter un écart économique important, a plaidé le futur président de la Confédération mardi à Berne devant les représentants de l'organisation Helvetia Latina. Il est important que les différences culturelles ne soient pas automatiquement assimilées à des problèmes de minorités. La compréhension mutuelle doit aller dans les deux sens, a poursuivi le ministre des transports.

En conclusion, Moritz Leuenberger a souligné la volonté manifeste des Suisses de vivre ensemble, contrairement à d'autres pays confrontés à des problèmes linguistiques. Selon lui, ce devoir nous occupera toujours et ne sera jamais achevé.

(la/dpa)