La justice japonaise refuse l'indemnisation

Ce dernier avait ordonné à l'Etat japonais de payer 300 000 yens (environ 4400 francs) à chacune des plaignantes, qui demandaient un total de 564 millions.

Ce jugement avait une portée symbolique puisque toutes les autres plaintes déposées par d'anciennes esclaves sexuelles, les «femmes de réconfort», ont été rejetées par la justice japonaise. Celle-ci argue que les dossiers d'indemnisation des victimes de la guerre ont été clos par les traités de l'après-guerre.

Le tribunal de Tokyo a ainsi débouté lundi plusieurs ex-«femmes de réconfort» sud-coréennes, qui avaient déposé la première plainte contre l'Etat japonais en 1991. L'Etat comme les plaignantes avaient fait appel du jugement du tribunal de Yamaguchi, les Sud- Coréennes souhaitant qu'il ordonne à l'Etat de présenter des excuses publiques.

Les historiens estiment que plus de 200 000 femmes, la plupart asiatiques, ont été forcées à la prostitution dans des établissements spécialement créés pour ses soldats pendant la guerre en Asie. Tokyo a jusqu'à présent évité de les indemniser directement et a préféré pour cela participer à la création d'un fonds privé d'indemnisation, le Fonds des Femmes asiatiques.

(la/sda)